Découvrez une expérience électro-académique, un frottement néo-classique urbain, une performance à 360° courte, incisive (30 mn).
« Trois filles sur pointes dans un espace délimité, une sorte de ring, de cage, un dancefloor… ou plutôt un espace de revendication, d’expérimentation d’une danse qui casse les codes, le plancher et impose sa modernité. Pas de ballerines ni de tutu, mais des performeuses qui vont s’imposer, s’imbriquer, se défier, nous défier. Des danseuses atypiques qui ont décidé dans leurs apprentissages d’urbaniser leurs danses classiques, d’être hybrides, différentes, mutantes. La pointe, cet outil qui sert à l’élévation, l’équilibre va devenir ici une arme affutée, des lames tranchantes qui vont cisailler l’espace et dessiner des formes géométriques, carnassières. Trois Lara Croft qui vont nous braquer avec leurs pointes, exécuter des Katas percussifs et nous imposer le face à face. »
« Je vois dans ce projet, avec l’appui des danseuses qui vont le porter, la revendication d’une danse qui veut sortir de ses clichés et s’inscrire dans une autre histoire chorégraphique. Un acte fort d’une danse qui a décidé de s’émanciper de l’institution, d’un héritage culturel trop marqué.
C’est avant tout une envie de démocratiser, de réinterroger cet accessoire que sont les pointes. Dans l’histoire, cette prothèse a permis l’élévation des corps et l’illusion d’un corps féminin évanescent. C’est une très grande excitation de détourner cet objet de sa mythologie afin de lui conférer de nouvelles fonctions, plus telluriques, mais également de le sortir de son enveloppe princière pour l’activer en tout endroit, face au plus grand nombre.
Uppercut est une expérience d’urbanisation, d’électrification du corps classique à travers une musique électro-hiphop qui vampirise ces ballerines pour leur insuffler des énergies, des fulgurances empruntées au Popping et au Krump. »